Retraites : Aux manifs, nous y étions ! Et au CSE de janvier, nous interpellions la Direction sur ses intentions. 31 janvier 2023
Ci-dessous la déclaration préalable lue en séance du CSE
le 25 janvier 2023 :
Madame la Présidente,
Madame la Secrétaire,
Mesdames et Messieurs les élus,
Le projet de loi portant sur la réforme de la retraite et notamment sur le décalage à terme à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, risque – si ce projet néfaste arrive à son terme malgré le rejet massif de la population comme de toutes les organisations syndicales – d’engendrer de nombreux impacts au sein des entreprises.
Si ce projet venait à son terme, il va sans dire que l’ensemble des organisations syndicales autour de cette table ne manqueraient pas d’interroger la Direction sur :
– La possibilité de négocier les conditions d’application chez Orange du recul de l’âge légal.
– Des dispositions concernant les collègues exposés à des conditions de travail pénibles ou de stress.
– Des dispositions pour compléter les revenus à la retraite des collègues à carrières courtes ou exposés à des conditions de travail pénibles.
– Des dispositions favorisant le travail à temps partiel des seniors ou des temps de respiration pour préparer leur retraite bien méritée.
L’employeur Orange, adhérent d’un syndicat patronal soutenant cette réforme, a vraisemblablement déjà évalué et anticipé la mise en place de mécanismes permettant de résoudre la question des trimestres complémentaires ; il conviendra d’éclairer nos collègues.
Comment s’appliquent les conditions de l’accord intergénérationnel dans ce nouveau cadre légal ? Plus particulièrement, comment la Direction va-t-elle interpréter et appliquer la clause de sauvegarde de l’accord qui est censée protéger les salariés du report de l’âge légal de départ ?
Commençons par nos collègues ayant souhaité bénéficier du TPS 2022 et qui vont voir reculer d’une à deux années leur date de départ en retraite :
Qui prend en charge les compléments de cotisation retraite ?
Quelle est l’évaluation des coûts pour l’entreprise ?
Poursuivons avec nos collègues qui, eux, restent :
Quid du plan de gestion des âges pour favoriser l’emploi des seniors ?
Quid du plan de formation continue spécifique pour maintenir les compétences de nos collègues les plus âgés pour les aider à s’adapter aux nouveaux besoins ?
Quid du suivi spécifique des compétences, du suivi de la santé, du suivi des absences, du suivi des départs anticipés… qu’il conviendra de mettre en place ?
Et enfin quid du suivi des inégalités qui vont toucher les seniors en entreprises, égalité des chances en matière d’emploi, de formation, de progression de la rémunération et de promotion, en s’assurant notamment que les critères de mobilité professionnelle, d’accès à la formation, d’embauche, de progression de la rémunération et de promotion soient basés sur les compétences et les performances, et non sur l’âge !
Dans ces conditions, vous comprendrez pourquoi l’une des premières revendications de la CFDT Orange serait de réclamer des ressources supplémentaires pour les services des Ressources Humaines pour gérer les nombreuses implications de ce projet, néfaste pour les salariés comme pour les entreprises, si malgré le très fort rejet de la population, celui-ci devait arriver à son terme.
La CFDT restera fortement mobilisée pour éviter cette issue,
face à une réforme injuste et injustifiée.
En vous remerciant pour votre attention.
Les élus et RS CFDT
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