Orange Gardens : Passage en force

Innovation

Orange Gardens : Passage en force

À la fin de l’année 2025, nous serons plus de 6 000 salariés sur le site d’Orange Gardens à Châtillon, rejoints par des collègues d’autres entités. Une densification rejetée par les élus par un vote négatif, suivant en cela les nombreuses préconisations de la  CSSCT.

Qu’est-ce que la CSSCT ? À quoi sert-elle ?

La CSSCT est un organe qui émane du CSE. Elle est chargée d’instruire pour les élus, en amont des séances, les dossiers importants traitant des sujets relatifs à la santé, la sécurité et aux conditions de travail. Elle est constituée de membres volontaires qui se voient confier, par délégation du CSE, des attributions consultatives. Au final, ce sont bien les élus (titulaires) qui votent !

Les membres d’une CSSCT peuvent faire des inspections de site et des visites terrain. Pour Orange Gardens, 2 personnes sont mandatées pour suivre le projet pour nous, suivre les préconisations du rapport Secafi (l’expert extérieur), et faire un point régulier avec la Direction. Un groupe de travail de suivi a aussi été voté.

Qui est concerné par le projet ?

4 divisions actuellement présentes sur le site sont concernées :

Fonctions Support et Finance,

Direction Technique et du Système d’Information,

Orange Content Filiales,

Orange Innovation.

Orange a souhaité prolonger le bail de 5 années supplémentaires.

Dans une 2ème étape, de nouvelles entités viendront nous rejoindre.

Les écueils du projet…

Une densification limite < 5m2 qui ne permet aucune marge de manœuvre

Des hypothèses optimistes sur la pratique du télétravail et sur l’adoption des principes du Flex-Office

Un projet très autoritaire sur le renoncement aux espaces de stockage individuel pour les archives, matériels et équipements

Les sujets de l’espace individuel disponible au poste de travail, du bruit et de la sécurisation des procédures d’évacuation d’urgence n’ont pas fait l’objet d’investigations approfondies

Un impact négatif sur les conditions de travail est à prévoir…
et sur l’attractivité d’Orange aussi

Concentration en baisse

En raison du volume sonore ambiant important, de l’absence de séparateurs latéraux ou du manque de cloisons, d’une circulation plus proche des positions de travail.

Limitation de l’autonomie

Nécessité de gérer les flux, pour éviter la présence simultanée d’équipes mitoyennes, pour respecter le ratio moyen de flex (entre 0,6 et 0,7 soit 6 à 7 présents pour 10 salariés).

Une vision binaire de la répartition du travail

Tâches de production avec concentration à réaliser hors site (par ex., en télétravail) Échanges et convivialité –> sur site, dans les créneaux planifiés à cet effet

Et pour la recherche ?

À nos résolutions, la Direction répond :

« Le métier de chercheur et leurs recueils de besoins a été réalisé :

Les espaces avec l’activité recherche sont prévus avec des Velledas et écrimurs. La consigne sera donnée de ne pas effacer les écritures.

Leurs laboratoires sont justement positionnés à proximité.

Des espaces pour les moments de concentration (espace silence) et
échanges informels sont bien prévus dans les quartiers ».

Pour la CFDT, La logique et l’équité commanderaient que la quasi totalité des exigences de l’ensemble des métiers de la division soit écoutée !!!

La Direction persiste dans son affirmation que « Le projet n’a pas pour objet de modifier l’organisation du travail » (sic) !!!

Ceci alors qu’il repose sur une systématisation du télétravail qui devient un élément essentiel de l’organisation, puisqu’il n’y aura plus de place pour tous les salariés en même temps.  Ce qui pourra générer des situations de télétravail « contraint ».  Or, le télétravail doit reposer sur le volontariat.

Et la perte de souplesse due à la gestion du flex par chacun, avec une charge forte pour les managers, implique une réorganisation structurelle et fonctionnelle des modes de travail, sur laquelle il aurait été nécessaire d’avoir une consultation, car très impactant pour les salariés.   

Attention aux plages horaires de travail

La CSSCT indique un point de vigilance sur le travail hors horaires habituels de travail et particulièrement en situation de télétravail, pratique qui semble s’être accentuée en 2022 avec l’éloignement du bureau. Contrairement à ce qui est promulgué, le travail hors des plages habituelles ne peut relever de la liberté individuelle exclusivement car l’employeur doit mettre en œuvre des mesures de prévention spécifiques face à ce risque.

Elle rappelle une fois de plus qu’elle attend de la Direction une étude sur l’éventuel changement de pratiques de télétravail sur le site d’Orange Gardens, eu égard à la crise énergétique actuelle et au refus d’Orange d’augmenter les indemnités de télétravail.

Pour suivre toutes nos publications, veuillez cliquer ici

Pour vous abonner à nos publications, veuillez cliquez ici

Articles récents

Les commentaires sont fermés.